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La Clé du Son

6 décembre 2012

Quelques curiosités sur le son

Ce bruit vient du soleil !

Quand vous étiez à l'école, vous aviez sûrement étudié les mystères de notre système solaire. Vous aviez également appris que la lumière se déplace à grande vitesse. En apprenant à calculer les durées, votre instituteur (ou institutrice), avait eu la bonne idée de vous faire calculer le temps que met la lumière du soleil pour parvenir à la Terre. Rappelons pour mémoire que la distance Terre/Soleil est d'environ 150 millions de kilomètres et que la vitesse de la lumière est de 300 000 kilomètres par seconde. En faisant le calcul, vous devriez trouver une durée inférieure à 10 minutes (ou 600 secondes).

Et pour le son, vous êtes-vous posés la question ? Voici quelques jours, je me la suis posée. Alors, reprenons notre distance Terre/Soleil et convertissons-la en mètres. Cela nous fait 150 milliards de mètres. La vitesse du son est plus lente que celle de la lumière : Elle se situe aux alentours de 340 mètres/seconde. En faisant le calcul, nous trouvons pas moins de 441 millions de secondes (1 journée = 86 400 s). Après quelques acrobaties arithmétiques, on convertit nos 441 millions de secondes en années, ce qui donne cette surprenante réponse : Le son mettrait près de... 14 ans pour aller du soleil à la Terre ! Seulement, il subsiste un détail, car le son ne se propage pas dans le vide.

 

Le passant de Sydney et l'avion de Paris.

Autre curiosité, à Paris, un avion décolle d'un aéroport. A 1 m des réacteurs, son niveau sonore atteint 200 décibels SPL (plus intense qu'un concert de hard-rock, tendance métal). Le son produit par cet avion est-il encore audible à Sydney en Australie ? Pour mémoire, Paris-Sydney, c'est environ 20 000 km.

Sachez que lorsqu'on s'éloigne d'une source sonore, le son diminue selon la loi inverse au carré de la distance (à 2 m d'une source sonore, l'énergie est le quart de celle mesurée à 1 m. Pour 10 m, cette énergie est d'1 %). Cela signifie aussi que chaque fois que la distance est multipliée par 10, l'énergie sonore est divisée par 100. Par divisions successives, les décimales s'accumulent derrière la virgule et nous nous trouvons avec des valeurs difficiles à exprimer. Au lieu d'empiler les zéros, il suffit de convertir chaque division de 2 et de 10 en dB, ce qui donne ½ =-6 dB et 1/10 = -20 dB.

Revenons à notre avion qui décolle. A 1 km de l'aéroport, le bruit a diminué de 60 décibels donc, 200 – 60 = 140 dB. A 1000 km de Paris, le bruit de l'avion a encore diminué de 60 dB. Ainsi, nous avons 140 – 60 = 80 dB. A 10 000 km, le niveau diminue de 20 dB, soit 80 – 20 = 60 dB. A Sydney, le bruit a diminué de 6 dB donc, 60 – 6=54 dB.

Alors, c'est merveilleux l'aéronautique, un avion qui décolle depuis Paris est audible à l'autre bout de la Terre ? Malheureusement, ce n'est pas possible. Ce raisonnement serait valable si Paris et Sydney se trouvaient en ligne droite. Malheureusement, la rotondité de la Terre séparant les deux villes, absorbe considérablement cette énergie sonore. De plus, le niveau sonore diminue également par dissipation (7 dB pour 50 km, selon conditions climatiques). Résultat, pour un passant flânant à Sydney, un avion décollant d'un aéroport parisien est, tout simplement, inaudible.

 

Pour aller plus loin.

Calcul des pertes selon la distance.

Avec R : Rapport de perte (inférieur à 1) et D, distance en mètres.

         R =1 / D2

 

Conversion en décibels.

Avec P, perte en décibels relatifs à la distance.

         P = 20 * log(1 / D) Log=logarithme.

Equivalent à :

         P=10 * log(1 / D2)

 

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10 juillet 2012

Rescapés bien sonores

Un jour, quand vous étiez ado, un de vos voisins sachant que vous vous intéressiez au son, à la hifi, vous apporte un vieux téléviseur hors d'usage. Plus tard, c'était l'une de vos tantes qui vous a refilé son radiocassette, lui aussi hors d'usage. Vous sentant désarmé pour remettre ces appareils en vie, vous preniez quelques tournevis, histoire d'ouvrir et voir les entrailles de ces "cadavres" électroniques, de découvrir "comment c'est fait".

Selon vos centres d'intérêt, vous récupériez ce que bon vous semble, qui peut encore servir : moteurs, compteur mécanique, vu-mètre voire, quelques petits composants.

Parmi ces composants, se trouve celui dont nous allons parler, qui permet de diffuser le son, à savoir le haut-parleur. Hormis les éléments précédents, c'est quasiment le seul élément intéressant à récupérer.

Dans nos appareils modernes (téléviseurs, radio-CD, docks...), il est souvent présent en plusieurs exemplaires. A l'intérieur du coffret, l'accès aux différents haut-parleurs est parfois entravé par les cartes (ou circuits imprimés), qu'il faut dévisser voire décliper. Une fois les éléments inutiles retirés, vous constatez que les haut-parleurs tiennent par une ou deux vis.

Cette fois-ci, ça y est, vous avez fini par les déloger. Reste maintenant à couper les fils. A ce propos, je vous conseille de les couper à mi-chemin entre le HP et la carte, vous en aurez besoin par la suite.

Une fois que votre (ou vos) HP sont sortis, observez-les. Dans les petits appareils, ils sont, la plupart du temps, intacts, si ce n'est un léger voile de poussière présent sur une partie de la membrane.

A l'avant, vous trouvez la membrane avec en son milieu, un dôme ou une rondelle de mousse. Cet élément sert à protéger la bobine, la pièce centrale du haut-parleur. Le tour de cette membrane est collé sur la partie métallique, appelée le saladier.

A l'arrière, nous retrouvons le saladier et en son centre, un aimant, plus ou moins gros suivant les modèles. De l'intérieur du saladier, partent deux fils fins et dorés, qui rejoignent les cosses, fixées sur des barrettes. Elles reçoivent les fils (généralement rouge et noir) qui alimenntent notre "joujou".

Sur l'aimant, parfois sur le saladier, nous trouvons la marque, la puissance et l'impédence et, plus rarement, la référence. Du style : FO...L, E 0123, 10 W /4 Ohms (exemple fictif). Parfois, rien n'est indiqué, ceci est une intention du fabricant qui ne souhaite pas dévoiler ses secrets de construction.

 

Comment repérer le "+" et le "-" ?

Si vous avez laissé les fils, c'est simple, le "+" est le fil rouge et le "-" c'est le noir. Dans le doute, il suffit de prendre une pile de 4,5 V, de l'appliquer aux bornes, tout en mettant un doigt sur le dôme. Si le dôme avance vers votre doigt, le branchement est correct. S'il s'en éloigne, le branchement est inversé (on dit hors-phase).

Quand vous mettez le bornier d'un haut-parleur face à vous, cône vers le bas, le "+" se situe généralement sur la cosse de droite.

 

Différents modèles.

A l'intérieur des petits appareils (transistors, radio-réveils, jouets, enceintes multimédia...), nous trouvons des haut-parleurs de petite taille (inférieure à 10 cm). La forme est, le plus souvent ronde mais peut aussi être elliptique. Leur puissance n'excède pas 10 watts efficaces et leur impédance est de 4 Ohms.

Dans les téléviseurs et, avec les autoradios, les modèles se ressemblent (excepté ceux de taille supérieure à 12 cm). La forme est ronde dans la plupart des cas. La puissance peut monter jusqu'à 15 – 20 watts efficaces et l'impédance est de 4 Ohms.

Pour les téléviseurs, ils sont câblés en deux voies (grave/médium) et aigus. Avec les autoradios, plusieurs configurations sont possibles.

S'agissant des enceintes hifi, nous trouvons trois modèles de haut-parleurs : Ceux pour le grave, ceux pour le médium et enfin, ceux dévolus aux aigus. Les HP de graves peuvent afficher une puissance allant jusqu'à 100 W. Les HP médium et aigus affichent une puissance n'excédant pas 20 W. En hifi, l'impédance est, le plus souvent, de 8 Ohms.

 

Quel modèle réutiliser ?

Ceux qui viennent d'un transistor ou assimilés, peuvent servir de haut-parleurs témoins pour tester des montages électroniques, dès lors que les puissances restent modestes. Ils peuvent aussi être intégrés à un montage que vous evez réalisé.

Ceux venant d'un téléviseur ou un autoradio peuvent trouver leur place en voiture ou dans une petite enceinte amplifiée de votre crü.

Ceux qui sont dévolus à la hifi peuvent être réutilisés dans la sono portative. Dans ce cas, observez une règle : respecter la puissance indiquée pour chaque type de HP.

 

Cet article vous aura, je l'espère, donné les bases afin de recycler dans les meilleures conditions, des haut-parleurs glanés ici et là. Il me reste à vous souhaiter bon vent dans vos réalisations.

 

15 juin 2012

Prochainement, de nouveaux articles.

Depuis la fin 2011, je vous avais laissé sans nouvelles. Aujourd'hui, je me dois de mettre un terme à cette absence prolongée. Ces temps-ci, je n'étais pas très inspiré quant à l'écriture d'articles traitant des phénomènes sonores.

D'ici peu, vous trouverez sur ce blog un article abordant la récupération des haut-parleurs.

 De plus, les mois d'été vous réserveront quelques surprises.

 

A très bientôt.

Cduson.

 

18 décembre 2011

Bruit de la tempête, ce n'est pas ce qu'on croit.

Ces derniers jours, la tempête Joachim a traversé la France. Elle fut moins dévastatrice que Xynthia en février 2010. Ici, nous n'allons pas nous intéresser aux dégâts occasionnés mais à un aspect méconnu, lié à la nature des sons.

Faisons un petit détour par la météorologie. A l'école, nous avons tous appris que l'air chaud s'élève et l'air froid se dirige vers le sol, ce qu'on appelle les courants de convection. A plus grande échelle autrement dit, plusieurs milliers de kilomètres, les masses d'air chaud et froid engendrent des courants aériens ; formant tantôt des anticyclones, tantôt des dépressions. Sachez qu'une dépression se forme quand la pression atmosphérique diminue de façon importante. Il en résulte un appel d'air allant de modéré à violent, appelé le vent ou la tempête.

Le vent a-t-il un son ?

Quand nous marchons par temps passagèrement venteux, nous ressentons le souffle engendré par les courants d'air. La présence du vent se fait également remarquer par par le bruit lorsqu'il fait remuer le feuillage des arbres ou fait claquer le linge séchant sur le fil.

Que ce soit une bise ou une tempête, le vent ne produit pas de son par lui-même. Le bruit est produit par le frottement incident de l'air sur différents obstacles comme le feuillage des arbres, le linge en train de sécher, les rebords des toitures ou cheminées, les façades d'immeubles, le corps des poteaux électriques, les antennes d'émetteurs, les ponts ou les monuments élevés.

Ici, je n'ai pas évoqué le bruit du vent produit en voiture, bateau ou train, car ce sont des véhicules en déplacement. De ce fait, la force du vent peut s'ajouter à la vitesse de déplacement, à plus forte raison s'il se présente de face.

Autre caractéristique du phénomène venteux, il n'a aucune influence sur la nature du son. Il va influer sur sa direction comme lorsqu'on souffle sur des flammes.

C'est seulement par l'action sur son environnement que le vent se montre sonore et non par sa propre puissance. Ce propos rejoint l'affirmation de Galilée, lorsqu'il disait que la Terre tournait autour du soleil.

6 août 2011

Poum-poum-tchak sur quatre roues.

 

Durant ces vacances, il vous arrive d'aller à pied à la boulangerie, à la poste ou à la supérette, situées à quelques centaines de mètres de votre domicile.

En chemin, vous rencontrez d'autres piétons et, parmi eux quelques connaissances. La rue quant à elle, est animée par le va-et-vient incessant des voitures. Après 200 mètres de marche, l'une d'elle attire votre attention ou plutôt, elle se fait remarquer bruyamment. Son pot d'échappement ? Le moteur qui racle ou rugit ? Non plus.

Ce bruit qui surgit brusquement de certaines voitures, est tout simplement le poum-poum-tchak endiablé qui sort d'un autoradio, dont le propriétaire a allègrement poussé le volume aux deux-tiers de sa course. Voici le scénario tel que pourrait l'imaginer un comique bien connu : "Alors, à ce moment-là, le gars dans sa bagnole, il prend son pied, le gars...".

A propos de l'automobiliste addict aux décibels, vous vous dites : "Complètement fêlé celui-là, dans deux ans, il finira sourd". Là, vous n'êtes pas loin de la vérité. Vous vous demandez bien quel niveau sonore il peut avoir dans sa voiture. Sans trop d'erreur, on peut affirmer que le niveau auquel il écoute est de 15 à 20 décibels plus fort que ce que vous entendez depuis le trottoir.

Et côté matos, que possède-t-il ? En tous cas, ce n'est pas le petit 2 X 4 watts à 35 euros. Ce serait plutôt un modèle à 150 – 200 Euros, avec un ampli et 4 haut-parleurs de 25 cm (2 à l'avant, 2 à l'arrière) et, pour pimenter le tout, un caisson de basses sous les sièges ou dans le coffre.

Ecouter les infos ou son CD préféré en voiture, avec des niveaux aussi conséquents, est-ce justifié ? Absolument pas. Ces automobilistes ne se rendenr pas compte que la "sauce" qui s'échappe de leur véhicule, n'est pas la bienvenue sur la voie publique, à plus forte raison quand ce n'est pas votre musique préférée.

En France, j'ignore si le niveau excessif de l'autoradio est sanctionné. En revanche, les automobilistes allemands reçoivent une contredanse pour avoir un peu trop poussé le son. C'est bon à savoir.

 

Avertissement : Même à l'intérieur d'une voiture, le niveau sonore excessif de la musique peut entraîner une altération durable (et irréversible) de l'audition. De plus, les niveaux sonores élevés entravent la perception des bruits environnants présents dans la rue. Or, percevoir ces bruits est essentiel pour la vigilance du conducteur et la sécurité des passagers.

 

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27 avril 2011

Audiogramme fakiriste.

 

Voici quelques semaines, je cherchais quelques informations concernant la perception auditive. En furetant sur la Toile, je tombai sur un site consacré au home-cinema, que je ne citerai pas. Je fus intrigué par un sujet initié par un internaute. Celui-ci avait déniché un lien vers un site qui permettait, ni plus ni moins, de tester son audition.

Venant d'un site consacré au home-cinema, je trouvai le procédé quelque peu louche. Ainsi, décidai-je de parcourir, avec perplexité, ce sujet.
Certains posts montraient quelques captures d'écrans venant du fameux site proposant "l'audiogramme"". Quelle ne fut pas ma surprise en observant les différents graphes. A commencer par le nombre de fréquences qui est supérieur à 20. De plus, les intervalles entre chaque bande semblent irréguliers (bonjour la norme ISO).
Autre ineptie, l'échelle des pertes qui progresse... vers le haut ! Les graduations progressent par pas de 5 dB et évoluent de 0 à 80 décibels. Quant à la référence en dB, celle-ci n'est pas précisée (décibels HL ou SPL ??).

Rappelons qu'en France et en Europe, un audiogramme obéit à un schéma précis : Les fréquences sont données dans cet ordre, 250, 500, 1000, 2000, 4000 et 8000 Hertz. Chaque fréquence est séparée de sa voisine par une progression d'une octave (de double en double). Les pertes sont exprimées en décibels HL (Hearing Loss = perte auditive). La graduation est dirigée vers le bas, par pas de 10 décibels et allant de 0 dB (pas de perte) à -120 dB (perte totale d'audition).

Ensuite, je vais de découverte en découverte, à en tomber par terre. Tenez ! Des dizaines d'internautes relèvent leur courbes d'audition au moyen de casques légers, genre PX 200. Pire même, avec des CX 300 (écouteurs intras) branchés sur la sortie casque de leur carte son.
Le soir, quand la télé diffuse uniquement des navets, que vos rejetons sont couchés, votre femme prend un bain ou bouquine, vous jouez les apprentis audiométristes* devant votre PC (ou l'ordi à la pomme), bravo !

Après avoir passé le test, vous vous empressez d'imprimer les divines courbes (une pour chaque oreille, ça va de soi). Demain, autour de la machine à café, vous allez montrer votre "chefs d'oeuvre", à vos collègues du taf. Les uns et les autres vont vous dire : "Oui oui, y'a une bosse ici, y'a un creux là", sans plus.
Le soir, à la salle de sport, vous revoyez Richard, votre partenaire depuis septembre. Vous lui montrez votre "trouvaille". Après avoir attentivement observé votre parchemin, il vous lance : "Hé Bruno, ce genre de mesure, je m'en méfie, tu as dégotté ça où ?". "J'ai trouvé ça sur un site en anglais". A ce moment, Richard vous fait part de sa profession, il est... audioprothésiste.***

 Ici, je tiens à préciser que je ne suis pas un professionnel de santé ni de la correction auditive. Simplement, mes connaissances dans le domaine du son permettent de constater que l'audiogramme tiré de votre imprimante, n'a aucune valeur.

Concernant la mesure de l'audition, sachez qu'elle se déroule chez un médecin ORL**, dans une cabine insonorisée. L'opératrice (bien souvent chargée du secrétariat), réalise l'examen. Elle vous confie un casque fermé, adapté à la mesure de l'audition.
Elle manipule un audiomètre, sous forme de pupitre ou en version informatisée et étant préalablement calibré. Elle vous fait entendre différents sons, de plus en plus faibles ou éloignés, jusqu'à ce que vous ne les perceviez plus. Elle trace ensuite les courbes puis les transmet au médecin. Ainsi, vous avez, en main, votre audition mesurée en bonne et due forme et indiscutable devant des tiers.

 

* audiométriste : Personne chargée de mesurer le degré d'audition.

** médecin ORL (Oto-Rhino-Laryngologiste) : Médecin spécialiste des oreilles, du nez et de la gorge.

*** audioprothésiste : l'équivalent de l'opticien pour les oreilles.

 

Avertissement : Tout acte visant à réaliser un diagnostic médical par différents moyens techniques (téléphone, Internet...) et sans l'intervention d'un praticien qualifié, est illégal sur le territoire français.
Seul un médecin ORL ou une personne travaillant sous son contrôle, sont habilités à réaliser un test de l'audition.

 

20 avril 2011

Deuxième bougie !

 

Cela fait quelques mois que je ne suis pas retourné sur ce blog, tant j'étais pris par d'autres tâches. Ce mois d'avril est un peu particulier dans l'histoire de la Clé du son, car c'est au cours de ce mois qu'il est apparu.

Deux ans déjà ! Deux ans depuis que votre serviteur vous fait partager sa passion pour cet énigmatique univers qu'est le son. Les mois se sont écoulés avec des articles consacrés aux bases du son, à notre "zoo" de l'audio, sans oublier les réflexions perso, qui abordent des sujets parfois inédits (la face cachée de l'audition, la voiture électrique ou les ambulances).

Depuis la fin 2010, j'ai noté une augmentation concernant la fréquentation de ce blog. Des résultats encourageants, qui montrent l'intérêt que vous portez aux différents sujets. J'ai également constaté une progression concernant les visiteurs déjà connus, qui témoignent de votre fidélité à suivre les sujets proposés. Sincèrement, merci à tous pour vos visites régulières.

N'hésitez pas à laisser un commentaire, si vous voulez souhaiter l'anniversaire du blog ou adresser vos messages d'encouragements.

 

25 décembre 2010

Image grand format et son de pinson

Durant cette année, certains d'entre vous sont passés à la Télévision Numérique Terrestre. Ce fut l'occasion de remplacer votre ancien téléviseur par un nouveau modèle.

Vous voici avec votre lucarne grand format. Côté image, pas grand-chose à dire, sinon que c'est beau, quoique les réglages proposés par défaut, hum, hum, ce serait plutôt "Peut mieux faire". Quand au son, là franchement, ça penche plutôt vers le mange-disque (celui qui avalait vos 45 tours en 1975) ou alors vers le cri du pinson. Pour de la pub sur le yaourt ou la lessive, ça passe encore. Quand on veut se faire un bon film ou regarder la cérémonie des J.O., ça ne le fait vraiment pas !

Avec la venue des fêtes, votre lucarne magique va accueillir un nouveau compagnon de jeu, dont les éléments vont peupler votre salon. Il existe en plusieurs formes, tout en étant affublé de noms assez poétiques, 3.1, 5.1 voire 7.1. Au fait, ça signifie quoi tout ça ? Sans plus tarder, lisez ce qui suit.

Dans les illustrations qui vont suivre, j'ai représenté les différentes configurations autour d'un téléviseur, bien qu'elles eoient applicables à d'autres domaines (hifi, autoradio, multimédia, sonorisation).

1.0

 

 

 

TV

 

 

 

 

 

 

Haut-parleur intégré


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Zone d'écoute

 

 

 

 

 

Cette configuration se retrouve sur les petits téléviseurs ainsi que sur l'audio portatif (transistors, radio-réveils, lecteurs k7 portatifs).

2.0




TV




Enceinte AV Gauche







Enceinte AV Droite

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Zone d'écoute



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Surtout utilisée en hifi et également sur les radiocassettes et radio-CD, sans oublier les téléviseurs en moyenne et haut de gamme.


3.0

Peu utilisé, cela reviendrait à dire qu'on utilise les enceintes droite et gauche avant pour l'ambiance et l'enceinte centrale pour les dialogues.

 

4.0




TV











Enceinte AV Gauche






Enceinte AV Droite

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Zone d'écoute



 

 

 





 

 

Enceinte AR Gauche






Enceinte AR Droite

Dans cette configuration appelée quadriphonie, chaque enceinte reproduit un canal distinct. La quadriphonie a été utilisée dans les années 70 puis fut abandonnée pour des raisons de complexité.

Les autoradios utilisant quatre haut-parleurs ne font pas de quadriphonie. Les haut-parleurs avant et arrière sont considérés comme deux circuits "2.0" mis en parallèle.


5.0

 

 




TV




Enceinte AV Gauche



Enceinte centrale




Enceinte AV Droite








 

 

 

 

 

 

 




Zone d'écoute












Enceinte AR Gauche






Enceinte AR Droite

 

 

Dans les débuts du Home-Cinéma, cette configuration a été utilisée. Elle comprend deux enceintes avant, deux autres à l'arrière ainsi que l'enceinte centrale pour les dialogues.

 

2.1

 

 

 




TV




Enceinte AV Gauche







Enceinte AV Droite




Caisson de Basses




 

 

 

 

 

 

 

 



Zone d'écoute




 

 

 

 

 

 

 

 

Par le passé, cette configuration était utilisée en hifi, essentiellement pour son gain de place. Elle est parfois utilisée en "car-audio", en sonorisation et, plus rarement en vidéo. Ici, la mention ".1" signifie que le système comprend un caisson de basses.

 

3.1

 

 




TV




Enceinte AV Gauche



Enceinte centrale




Enceinte AV Droite




Caisson de Basses




 

 

 

 

 

 

 




Zone d'écoute












 

 

Les petits systèmes Home-Cinéma sont proposés dans cette configuration. Leur principal intérêt est leur gain de place dans le salon.

 

 

 

4.1

 




TV




Enceinte AV Gauche







Enceinte AV Droite




Caisson de Basses














Zone d'écoute





 

 

 

 

 

 

 

Enceinte AR Gauche






Enceinte AR Droite

 

 

 

Cette configuration est parfois proposée en Home-Cinéma. Ici, les dialogues sont mixés avec l'ambiance sonore reproduite par les enceintes avant. Les enceintes arrières reproduisent l'ambiance seule.


5.1





TV




Enceinte AV Gauche



Enceinte centrale




Enceinte AV Droite




Caisson de Basses



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Zone d'écoute



 

 

 

 




 

 

Enceinte AR Gauche






Enceinte AR Droite

Le 5.1 représente l'équipement au grand complet, permettant de profiter de tous les effets contenus dans les films, quel que soit le format d'enregistrement proposé par le DVD du film ou la diffusion satellite.

Au-delà du 5.1

Ici, nous trouvons le 7.1, qui propose deux enceintes latérales supplémentaires. Quel est le gain par rapport au 7.1 ? Difficile à dire car l'offre n'est pas très fournie pour ce format. De plus, tout le monde ne peut pas se permettre d'installer sept enceintes chez soi, à plus forte raison quand votre femme décide de passer le balai.

Maintenant que votre téléviseur vous délivre un son en vraie grandeur, à la hauteur de vos aspirations cinéphiles, peut-on dire que tout est gagné ? Pas sûr quand on voit la plupart des utilisateurs installer leur pack en dépit des règles les plus élémentaires (acoustiquement parlant), en se contentant des réglages proposés par défaut (laissés en mode "Point de vente" ??). Arrive le moment fatidique, se farcir le dernier DVD reçu à Noël et se délecter de la bouillie sonore assourdissante produite par les exploits du sieur Balboa, en oubliant que les basses font... 30 décibels de plus qu'au mixage !

 

17 décembre 2010

Sirène hurlante et gyrophare bleu, cédez le passage !

Cela fait environ une semaine, je visitais sur le net, divers sites consacrés aux ambulances, essentiellement françaises, afin de mieux connaître le mystérieux univers de ces voitures blanches et rouges, coiffées de leur indispensable (et inséparable) gyrophare bleu. Comme de nombreuses personnes, je n'ai (heureusement pour moi), pas fréquenté ce genre de véhicule enfin, mis à part en 1977, quand j'étais en primaire : Un chauffeur de taxi, ambulancier de son état, avait aménagé son break DS en ambulance*.

Certains vont me dire : "Complètement givré le Cduson, il nous parle des ambulances dans un blog consacré au son". Pour ceux qui l'auraient oublié, les ambulances, hormis le moteur, ça fait du bruit ! Bah oui, sans bruit, elles passeraient inaperçues et les blessés n'arriveraient pas à temps à l'hôpital, CQFD.

Voici plus de trente ans, à l'époque de la mythique DS Currus, les avertisseurs sonores étaient électromécaniques. Ils étaient constitués d'une trompe, derrière laquelle étaient logées, une plaque métallique et une bobine magnétique. Au repos, la plaque ferme le circuit électrique et la bobine est alimentée, attirant la plaque vers elle.  Arrivée devant la bobine, le contact électrique est rompu, la plaque revient au repos et le cycle recommence. Ce qui produit une note continue.

C'est ce système qui est encore utilisé dans nos voitures. Dans les années 70, les avertisseurs pour les véhicules prioritaires étaient composés de deux trompes, une pour chaque ton. La cadence des tons était assurée, soit par une roue motorisée à bandes conductrices, soit par un circuit électronique.

Ah oui mais, il y a un hic, une ambulance, ça fait trois tons, comment est-ce possible avec deux trompes ? C'est simple, c'est la même trompe qui émet les tons 1 et 3.

Aujourd'hui, les avertisseurs sonores pour les véhicules d'urgence ont bien évolué : Les tons sont générés par des circuits intégrés (genre 555), puis sont diffusés par un haut-parleur à chambre de compression, comme ceux utilisés en sonorisation.

Les boîtiers de commandes permettent la mise en route, ainsi que le basculement entre la position "jour" et la position "nuit" (le son est moins fort). Certains de ces boîtiers sont multi-modes (ambulance, gendarmerie, police, pompiers).

Au plan sonore, les tons émis sont do-mi-do-silence pour les ambulances françaises, avec une puissance de 100 watts et une intensité de 110 dB le jour, 70 à 90 dB la nuit. La cadence est de 50 à 60 cycles par minute**.

Terminons cet article par une curiosité. Je ne sais pas si vous vous souvenez du générique de "Médecins de nuit", lorsqu'on voit le gyrophare tourner au début du feuilleton. Nous entendons les trois tons, séparés par un très court silence. Ce son est-il celui d'un véhicule réel ou a-t-il été repris par un trompettiste ou vient-il d'un orgue électronique ? Le mystère reste entier.

Avertissement :
La détention et l'utilisation sans autorisation d'avertisseurs sonores à caractère prioritaire, sont punies par la loi.

* Aménager une ambulance à partir d'un véhicule de série n'est plus autorisé en France. Seul un carrossier agréé est habilité pour transformer et aménager ce type de véhicule.

** Les caractéristiques sonores et lumineuses des véhicules prioritaires français sont régies par les arrétés du 30 octobre 1987  et des 2 et 3 novembre 1987, du Ministère de l'Equipement.

 

17 octobre 2010

Spots radio, "ils jouent les perroquets, ils journt les perroquets, ils jouent..."

Lorsque vous écoutez la radio, vous cherchez avant tout, à suivre votre émission préférée. Au cours du programme, vous subissez l'invasion d'écrans publicitaires (sans lesquels votre station préférée ne vivrait pas longtemps).

Actuellement, le contenu des messages publicitaires manque vraiment d'originalité (quoique certaines annonces sortent du lot). La plupart de ces spots sont serinés sur un ton que bon nombre d'entre nous finit par trouver abêtissant. Depuis quelques temps, on assiste à une nouvelle "mode". Elle consiste à faire répéter cinq ou six fois la même phrase, comme dans cette publicité où l'on entend une femme demandant à insérer une carte dans un distributeur puis une "synthèse vocale" reprend sans cesse : "Votre compte est périmé, votre compte est...".

Jusqu'ici, nous savions que les spots radio ne volaient pas haut, artistiquement parlant mais là, avouons qu'un pas de plus a été franchi dans la médiocrité. Cela montre que le contenu de ces messages peine à se renouveler.

Et ceux qui les réalisent ?

Que penser des acteurs qui les réalisent (pas de noms) ? Ils sont tributaires des instructions (voire fantasmes) des "chargés de com" adressés par les annonceurs.

Pour réaliser un spot, un ou plusieurs comédiens sont installés dans une cabine de "speak" en fait, un studio spécialisé dans la prise de voix. Ils ont pour mission de débiter leur texte avec tel ton, telles intonations, telles onomatopées etc. Sur leurs scripts, il n'est pas indiqué : "Répéter X fois à l'identique [telle phrase]". Imaginez un comédien dans ce cas de figure. Il doit répéter 6 fois la phrase suivante : "Le dentifrice Truc est l'arme ultime contre les caries". Au bout de quatre fois, il va pouffer de rire car il ne croit pas à cette fable. De plus, rappelons qu'un acteur est avant tout un être humain avec sa sensibilité et non un robot.

Passons en cuisine !

Venons-en à ce qui nous intéresse, la seconde phase autrement dit, la cuisine du son. Cette phase, c'est l'ingénieur du son qui s'en charge. Avec son logiciel multipiste, il va "scénariser" le spot publicitaire, en y insérant les voix, les bruitages ainsi que les extraits musicaux. Sur la piste "voix", il va sélectionner une phrase puis réaliser un copier-coller. Il va ensuite coller cette phrase, autant de fois que précisé par le chargé de com de la société Truc. Après, le spot est mixé puis il passe à l'étape du "mastering". En gros, il s'agit de "triturer" le niveau apparent afin de le rendre audible, au-dessus de la mélée.

Le message est ensuite livré au service "com" de la société Truc, qui va en adresser des copies aux stations de radio.

Aujourd'hui, qui prête une oreille aux messages véhiculés par la publicité (radio ou TV) ? Depuis deux décennies, nous avons appris à zapper cette invasion de messages qui est, de plus en plus, ressentie comme une agression. Qui d'entre vous n'a pas, un jour, baissé le volume de son autoradio (pour avoir la paix) puis, l'avoir remonté un quart d'heure plus tard ?

N'hésitez pas à laisser un commentaire.

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