50ème émission : Nos habitudes d'écoute (1/2)

Nous débutons ce thème avec le XVème siècle, en plein Moyen-Âge. Rappelons qu'à cette époque, la plupart de la population française était rurale. Notre environnement sonore était constitué de bruits animaliers : les pas des chevaux, les cris d'animaux, les bruits liés au travail, qui rythmaient la journée (fauchage du blé, taille de la pierre, travaux de forge), les bruits d'armures, le clocher de l'église et bien d'autres.

Autre élément important, le langage, qui n'a pas grand chose à voir avec celui d'aujourd'hui.

La musique quant à elle, se résumait à la présence de musiciens de rue ou de marchands ambulants faisant tourner leur orgue de Barbarie. Elle était également utilisée comme signal d'alerte ou de ralliement dans la chevalerie, à plus forte raison en période de bataille.

Autre lieu où la musique était présente, les offices religieux. Rappelons qu'à cette époque, seul l'orgue avait droit de cité dans une église. Tous les autres instruments étaient considérés comme païens.

Au XIXème siècle, nous assistons aux premiers essais de mécanisation du son, avec l'apparition du phonographe d'Edison, du Gramophone de Berliner, sans oublier d'autres invention dont les auteurs se livrèrent à une guerre aux brevets.

Au début du XXème, le premier réseau électrique se met en place en France. Il ne dessert que quelques dizaines de privilégiés mais il permit d'expérimenter la radio, peu après la première guerre mondiale. A cette époque, les programmes furent peu nombreux, les appareils, équipés de lampes, étaient encore compliqués à régler, sans oublier le caractère aléatoire de la réception. Nous étions loin du confort d'écoute que l'on connaît aujourd'hui.

Plus tard, en 1927, ce fut au tour du cinéma parlant. Il n'a rien à voir avec le cinéma sonorisé, qui faisait intervenir des musiciens, bonimenteurs et bruiteurs. L'approche du cinéma parlant consistait à reproduire l'ambiance sonore de la scène filmée. Pour y parvenir, plusieurs procédés se sont succédés : Le projecteur couplé avec un phonographe, remplacé par un tourne-disque, la bande son défilant en parallèle avec l'image puis le couplage son/image sur la même pellicule, qu'il soit optique ou magnétique.

La seconde guerre mondiale, outre ses dommages multiples, a permis le développement des transmissions radio, les évolutions des récepteurs, la fabrication de casques et micros, qui furent utilisés à des fins militaires puis civiles ce qui a été rendu possible par l'industrialisation après la fin de ce conflit majeur.