50ème émission : Nos habitudes d'écoute (2/2)

Par le passé, le disque, la radio et le cinéma s'adressaient à des privilégiés. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'univers du son va connaître un essor considérable, du fait des industries naissantes mais également par la généralisation du réseau électrique en France.

La musique / la sonorisation

L'électrification naissante a permis une double évolution : d'une part, l'enrichissement de la palette musicale et, d'autre part, la sonorisation.

Durant les années 50, nous avons assisté à la naissance des premiers orgues électriques ainsi que l'électrification des guitares.

La sonorisation a permis de combler l'acoustique défaillante dans différents lieux (offices religieux, fêtes en plein air ou en salle, événements sportifs...)

A noter que voici quelques décennies, la sonorisation se résumait à quelques haut-parleurs branchés sur un ampli Public Address. Aujourd'hui, les équipements se sont beaucoup diversifiés dans ce domaine.

Le disque

C'est au milieu des années 50 que le disque se diffuse en masse. A cette époque, les yéyés et autres s'écoutaient sur des électrophones, dont le haut-parleur ne dépassait pas 12 cm de diamètre, avec un son essentiellement concentré dans les médiums. Le disque vinyle se décline en plusieurs versions : 16 tours pour les oeuvres théâtrales, 78 tours, 33 tours, et 45 tours.

Au milieu des années 80, le disque vinyle laisse la place au Compact Disc, que l'on connaît sous différentes variantes.

La musique enregistrée.

Durant les années 60, sont apparus les premiers magnétophones à bobines, qui permettaient d'enregistrer et écouter de la musique. Lourds et encombrants, ils ont laissé la place aux magnétophones à cassettes, plus petits donc, plus faciles à transporter. A l'approche des années 80, sont apparus les premiers baladeurs à cassettes, préfigurant l'ère de l'écoute individuelle. Depuis, la cassette laisse sa place à l'écoute de CD audio ou MP3, sans oublier les baladeurs à mémoire Flash ou à disque dur.

La radio

Elle a débuté avec la diffusion des postes à lampes qui donnaient une restitution correcte du son, de par le courant délivré en sortie et le haut-parleur mis en coffret.

Ces postes recevaient les grandes ondes mais également plusieurs gammes d'ondes courtes.

Ensuite, sont apparus les postes à transistor, plus petits que les précédents et à la qualité du son assez variable selon les modèles. Durant les années 70, une autre vague de récepteurs débarque : les "pockets", qui se logent dans une poche et les "semi-pockets", un peu plus gros. D'ailleurs, qui d'entre vous n'a pas écouté le hit de Bernard Schu ou Convergence sous le manteau ?

La télévision

Au départ, elle était en noir et blanc et recevait deux ou trois chaines seulement. Quand au son, là aussi, la qualité était variable, d'autant que les postes TV construits avant 1985 comportaient un seul haut-parleur, de 10 X 12 cm, voire un "saucisson" en fait, un haut-parleur de 15 X 3 cm. D'ailleurs, qui n'a pas en mémoire la musique de Rio Bravo ou la voix de Léon Zitrone entendues sur un poste en noir et blanc ?

Sur le plan sonore, les téléviseurs ont réalisé des progrès ces vingt dernières années. De la diffusion en mono, ils sont passés à la diffusion en 5.1. Du coup, Rio Bravo affiche un son plus crédible.

Le cinéma

Par le passé, le son d'un film se résumait à deux haut-parleurs qui diffusaient un son manquant de réalisme. De plus, le film ne donnait pas le même son d'une salle à l'autre. Durant les années 70 et 80, le son au cinéma allait connaître plusieurs évolutions : l'installation d'enceintes donnant un son plus réaliste, la répartition du son, selon qu'il s'agisse des dialogues, des bruits ou la musique, l'arrivée du Dolby Stéréo, le label THX, qui veille au respect du son d'un film, quelle que soit la salle de projection. Actuellement, les salles de cinéma sont équipées en son 5.1, voire 7.1

Avec ce 50ème numéro de Fascinason, nous avons dressé différentes facettes de notre utilisation du son, qui nous semble, à tous évidente aujourd'hui. N'oublions pas que voici une soixantaine d'années, écouter les disques sur un phonographe ou la radio avec Paris-Inter (ancêtre de Radio-France), relevait encore, pour nos parents et grands-parents d'un rêve inaccessible.